Cessez toutes querelles, arrêtez toutes guerres fratricides. Après plusieurs semaines d'absences, me voilà de retour. Vous vous pensiez perdus entre mon camarade aux chroniques justes mais expéditives et l'homme qui fait une blague par mot dans es articles, mais l'espoir renaît, me revoilà. Et je ramène du lourd avec moi.
Les plus fidèles d'entre vous se rappelleront sûrement que j'avais déjà parlé de Giuda précédemment (dans l'article sur les 3 concerts le même soir à Paris), et que j'en avais dit (ou plutôt prédit) le plus grand bien. Effectivement, c'était mortel, j'en reparlerai après la chronique.
Déjà, rapide récapitulatif sur le groupe pour ceux qui n'ont pas encore écouté (pauvres fous). Les mecs du groupes se réclament du glam rock (personnellement j'adore ça, mon côté Aquaman sûrement), et effectivement, ça transpire le Slade, Sweet, voir les New Yorks Dolls, tout en allant chercher aussi du côté de l'early Skrewdriver (si Roddy Moreno savait ça...), de Slaughter & The Dogs et de Cock Sparrer. Niveau influence, dur de faire mieux (dis-je de façon complètement arbitraire, la démocratie n'ayant pas cours ici). Ils sont Italiens (et vous savez que moi l'Italie... enfin bref vous savez quoi), Romains pour être plus précis, mais toutes leurs chansons sont en anglais (et avec un bon accent, c'est pas un album de Los Fastidios ici) et jouaient avant sous le nom de Taxi (c'était dans la même veine, peut être avec un peu moins de pêche). Pour tout vous dire (on pas commencer à se cacher des choses, depuis le temps qu'on se connaît), ça fait longtemps que j'avais pas entendu un truc comme ça ! C'est hyper kitsch (influences glam rock obligent), les paroles sont hyper légères, ça parle de tout et de rien, de toute façon ce qui compte c'est de se déchaîner et de danser comme des fous ! Un maximum d'énergie dans tout ça, "clap your hands and stamp your feet !".
Exemplaire d'un t-shirt de Giuda en ma possession. C'est rose, en relief et on dirait du chewing-gum. Je vous entends déjà dire "homo". Vous avez raison.
Passons à la chronique de ce 7". Oui, car c'est le 7" que je vais chroniquer ici, mes camarades savent que je suis un homme fortuné, c'est donc naturellement que je n'avais pas une thune pour acheter l'album entier le soir du concert (et vous connaissez la ligne de conduite de ce pointu recueil du savoir, on ne chronique que ce que l'on possède, il n'y a une qu'une seule exception pour l'instant, sur Haute Couture si je ne m'abuse), mais ça viendra un jour ou l'autre, promis.
Donc, face A on a le titre "Number 10", qui parle de football, plus particulièrement du joueur numéro 10, le capitaine de l'équipe (on va dire, totalement au hasard bien sûr, Alessandro Del Piero qui justement porte 10), qui s'en va marquer un but, et la foule de l'applaudir. Voilà en gros le résumé des paroles, pas la peine d'être un intellectuel de haut niveau pour comprendre. Mais je vous l'ai dit, dans les morceaux de Giuda c'est pas la prose qui compte, mais le son, l'ambiance ! Là on en du hand-clapping à profusion, du sing along du feu de Dieu, tout ça entraîné par un chant hyper catchy et un accompagnement musical (comme c'est bien dit) complètement rock'n'roll qui oblige quiconque entend les 10 premières secondes du morceau à danser, même à l'encontre de sa volonté, quelques notes de guitare solo qui ne font que renforcer la puissance de ce morceau. Le refrain rentre dans la tête à la première écoute (et impossible de s'en débarrasser ensuite, de toute manière on en a pas envie !), et ça c'est signe que l'on a affaire à du lourd (vous pourrez pas dire que je vous avez pas prévenu). On retrouve ce morceau là sur le premier album des Romains, Racey Roller.
Sur la face B on a droit à un morceau trouvable exclusivement sur ce 7", intitulé "Crazee" (trop glam rock comme orthographe, à la "Mama we're all crazee now"). Même principe, parole hyper légère, encore plus que sur le morceau précédent ("Come on baby, come on/Come on to the party/Come on to the show", oui c'est vraiment ça), mais c'est toujours aussi bon, ce morceau là donne encore plus envie de lâcher ses déhanchés ravageurs que celui d'avant ! Pour vous faire une idée, je rapprocherait ça par exemple de "Sunday Stripper" de Cock Sparrer, avec ces petites interventions de la guitare solo qui rendent le tout encore plus ravageur ! Un vrai hymne pour les soirées à danser comme des fous avec les copin(e)s, pour un mec comme moi qui aime pas le reggae (je l'ai dit !), je vois, en tout cas dans les groupes actuels, rien de mieux !
Pour ce qui est de la pochette, comme le reste c'est totalement kitsch. La typo (et sa couleur, je dois dire que vert vomi sur marron caca, entre autre, ça claque !) est digne des meilleurs graphistes des années 70, y a même la mention "Spécial Discothèque" (en français dans le texte s'il vous plaît !), parfait descriptif de la galette ! La back cover se présente sous forme de petit comics de quatre cases, du même genre que ceux que mon père lisait dans sa prime jeunesse (là encore, top 70's !), alternant dessin et photo old-school sur le football, avec dans les bulles les paroles du morceaux "Number 10", bien vu. Faut aussi que je vous précise que les types ont poussé le vice jusqu'à choisir un matière de papier spécial pour la pochette, un peu râpeuse, toujours pour renforcer l'effet old-school. Si on ajoute à ça les fausses traces de saleté et les fausses déchirures, on a l'impression d'avoir entre les mains un disque tout droit sorti de l'âge d'or du glam rock. Et vu comment les gars de Giuda s'en sorte, on peut dire qu'ils ont rallumée la flamme, et qu'elle brûle très fort ! Avant que j'oublie, les ronds centraux sont orange et rouge, avec un ballon de foot au milieu, ce qui laisse deviner quelle équipe les mecs de Giuda supportent (pour les non-initiés, l'A.S. Roma).
Bref, comme j'ai été une fois de plus extrêmement sobre et plein de retenu, vous aurez compris que je suis tombé littéralement sous le charme de ce groupe, c'est clairement un des meilleurs trucs que j'ai entendu cette année (et certainement le meilleur groupe non-Oi! que j'ai découvert cette année). Ça se laisse écouter en boucle (lors d'un trajet Rome-Naples, je crois qu'on a écouté l'album six fois d'affilée, et j'aurais put sans problème l'écouter six fois de plus). Il reste très peu de copie de ce 7" (moins de 20), mais un repressage est en cours et devrait sortir d'ici peu, et je compte sur vous pour vous procurer cette tuerie (et faite de même avec l'album, facilement trouvable sur le net en CD/LP et téléchargement pour vous faire une idée) ! Ne passez surtout pas à côté de cette bombe musicale, une fois qu'on y à goûté on peut plus la lâcher, c'est moi qui vous le dit !
Ne partez pas tout de suite, c'est pas fini ! Je peux vous dire que Giuda n'est pas seulement un groupe bon sur CD, puisque je les ai vu en action à la Mécanique Ondulatoire à Paris. Eh bah putain, j'ai rarement autant transpiré (parait même que je fumais littéralement en sortant du concert) ! C'était plein à craquer (faut dire que les gens ont eu le temps de rentrer, le groupe avait juste 1h30 de retard ! Les habitudes méditerranéenne sûrement...), j'ai pas arrêté de danser comme un fou avec mes acolytes, accrochés au devant de la scène complètement immergés dans le bordel ! C'était une tuerie du début à la fin, la chanteur avait un jeu de scène bien à lui qui collait hyper bien avec l'ambiance (et en plus c'est certainement le seul rockeur noir italien qu'il m'ai été donné de voir au cours de ma vie) ! Fallait pas rater ça, et ceux qui n'y étaient pas peuvent s'en mordre les doigts ! À voir absolument !
Malheureusement pas de téléchargement pour ce vinyle, puisque je suis infoutu de mettre la main sur le câble reliant ma platine à mon ordinateur et qu'il est introuvable en téléchargement, ça vous fera une bonne raison de l'acheter comme ça ! Mais comme je suis gentil, je vous met le premier morceau et un extrait du second (75 secondes parfaitement représentatives, ici). Promis, dès que je retrouve ce satané câble je vous numérise ça !
Sinon pour vous procurer l'album et l'EP, c'est ici que ça se passe !
Le morceau "Number 10", présent sur la face A
Giuda en Live à la Mécanique Ondulatoire
RépondreSupprimersur Rawk Invaders
http://www.rawkinvaders.com
Merci pour cette decouverte , a quand la redecouverte du fameux cable
RépondreSupprimer...No Alessandro Del Piero...FRANCESCO TOTTI is the "Number 10"
RépondreSupprimerUne tuerie ! vivement octobre que je les revois ! Une belle surprise et une putain d'énergie !!
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