Tu sais déjà, cher lecteur (ou chère
lectrice, il paraît que y a des meufs qui s'intéressent à la oi!,
nourrissons la légende) que j'aime divaguer sur les noms des groupes
que je chronique et qu'il m'arrive même parfois d'en tirer des
calembours plus ou moins réussis... bon très bien mais là j'avoue
être un peu perplexe. J'ai d'abord cru avoir affaire à un club de
manucures d’Europe de l'est et je m’apprêtais donc à sortir
pleins de supers vannes sur les skinheads, les ongles et tout ça...
nous aurions beaucoup ri croyez moi ! Puis jme suis dit que
j'allais quand même me renseigner vite fait histoire d'éviter de
passer pour un con vu que les expressions anglophones sont parfois
difficilement compréhensibles à première lecture.
Du coup, comme tout le monde, jme
retrouve sur wikipedia à essayer de piger ce qu'un prof de lettre
bourré du Massachusetts a bien voulu tenter de dire sur le sujet.
Aaaah nails, ça peut vouloir dire « clous » aussi !!
Aaaah... d'où le lien avec le marteau ?! Putain tout
s'explique.
Il s'agirait donc d'une métaphore
particulièrement astucieuse pour dire « lorsque l'on a un
marteau on voit tous les objets comme des clous » ou plutôt
que nos intéractions avec notre environnement est influencé par
l'objet que nous utilisons pour interagir.... Un peu comme quand tu
changes la couche de ton petit neveu avec la tondeuse à gazon quoi.
Enfin bref fermons cette lourde
digression linguistique et intéressons nous à ce groupe de Boston !
Boston c'est cool, c'est sur la côte
Est, y a pleins de supers universités, de supers pubs, des groupes
de hardcore bien méchants et des irlandais qui font du punk... et
puis y a des skinheads aussi qui font de la musique !
Apparemment existant depuis le début
des années 2000 et formé d'anciens membres de Close Call et Fit For Abuse, qui faisaient dans le bon hardcore old school au cours des
années 90, il s'agit pourtant de la première production arrivée jusqu'à
moi de Hammer And The Nails (et apparemment leur première vraie
production tout court).
5 titres sur un maxi EP (j'aime bien ce
format) avec une pochette plutôt bien réussie constituée de
gravures de la Renaissance (je suppose) montrant une scène de
tortures et de supplices divers (pendaisons, crucifixions, immolations
et j'en passe...) , c'est plutôt sympa.
Autant être franc dés le début, j'ai
beaucoup aimé cet EP, on retrouve de la oi! américaine violente et
relativement lourde (efficace quoi)) avec pourtant un jeu de guitare
solo (et surtout un son) plutôt original (qui rappelle un peu
Templars mais pas vraiment) qui me fait parfois penser à Bad
Lieutnants au niveau du son (oui je sais y a vraiment aucuns rapports
entre Alteau et Boston !).
Bref! le skeud démarre avec
d'inquiétants roulements de tambours tous droits sortis d'une scène
d’exécution publique d'un film moyenâgeux ou d'un péplum
quelconque des années 60 (les plus cinéphiles peuvent penser à la
scène d’exécution d'Esméralada dans le Notre Dame de Paris de
1956), ça met dans l'ambiance.
Et puis bam on démarre fort avec Ten
Fingers qui est une incitation à peine voilée à envoyer chier les
arrogants de l'upper class et à bien niquer leur race comme dirait
pipa, un bon morceau bien violent.
Et puis on continue avec le meilleur
morceau de l'EP à mon avis, Set To Ruin, et là on comprend les
influences hardcore dans le refrain (même si le morceau n'a rien de
hardcore hein!), super efficace, super véner avec une super guitare
solo (et c'est rare que je dise ça!). Une chanson plutôt triste et
négative, un constat amer sur la vie qui n'est qu'un perpétuel
combat et une succession de souffrances... on aurait pu le transposer
en français et en faire un morceau d'Hardtimes premier album, c'est
dire !
Et on conclue cette face avec Faux,
encore un excellent morceau avec un message un brin agressif envers
les traîtres et les bâtards. C'est bien fait, c'est un poil plus
chanté sur les refrains, bref c'est excellent !
La deuxième face démarre bien
lourdement avec Icepicks, qui n'est pas un morceau sur l'alpinisme
hivernal mais sur le sort réservé aux ennemis, à ceux que l'on
déteste. Alors j'ai pas bien compris de qui il s'agissait vraiment
mais ce serait plutôt les ennemis de la nation, ceux qui veulent la
faire chavirer. Un thème plus américain malheureusement mais le
morceau est bien quand même.
On conclue tout ça avec Sleeping
Giant, encore un super morceau, jme répète un peu mais celui-ci est
intéressant. Le géant évoqué dans la chanson est l'ennemi de
l'amérique qu'était à l'époque de la guerre froide le bloc
communiste et qui fut utiliser comme excuse par le gouvernement
américain pour développer pleins d'armes inutiles... et le géant
se réveille sous une nouvelle forme, l'histoire se répète et le
pire est à venir... J'espère ne pas mal interpréter ces paroles
mais ça me paraît être le message le plus intelligent que l'on
peut en tirer.
Tout ça pour dire que cet EP vaut le
coup de s'y attarder et même si je peux comprendre que le son puisse
interpeller à première écoute c'est à mon avis une des meilleure
sorties de pure oi! américaine de ces dernières années.
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Ouais je confirme, ya des meufs qui s'intéressent à la oi!, ce n'est pas qu'une légende..
RépondreSupprimerMerci de me faire mentir :)
SupprimerMais de rien faut bien se faire entendre ;)
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